Parité linguistique ?

C’est « la juxtaposition systématique de la forme féminine et masculine« [1].

1 – Principe de la parité linguistique

Utiliser la forme inclusive paritaire (la parité linguistique) pour désigner des personnes, c’est permettre de rendre visible la présence (possible ou avérée) de femmes en plus d’hommes en employant successivement les formes féminine et masculine d’un mot.

Cette pratique linguistique part du refus de recourir audit masculin générique.

2 – Comment accorder les ADJECTIFS en Genre ?

Plusieurs options s’offrent à vous pour accorder les adjectifs en genre avec la parité linguistique. Parmi elles, on trouve les accords de proximité (A) ainsi que le point médian (B).

 

A – Accords de proximité

L’adjectif s’accorde en genre avec le nom qu’il qualifie le plus proche.

Ex : « Les participants et participantes sont présentes  », « Chacune et chacun sera récompensé  »

B – Point médian

L’adjectif s’accorde en genre avec tous les noms qu’il qualifie. Cette fois, ce n’est pas l’adjectif en entier qui est dédoublé, seulement la partie de l’adjectif qui s’accorde en genre (sa flexion). Ces parties peuvent être séparées par un signe typographique comme le point médian « · ».

Ex : « Les participants et participantes sont présents·es  », « Êtes-vous bien arrivées·és·æs ? »

3 – Quelques variantes

A – 1 nom + 2 adjectifs

Les formes féminine et masculine de l’adjectif apparaissent, cette fois-ci avec une seule forme genrée concernant le nom : « Mes chers et chères amies »

B – 2 noms + 2 adjectifs

Les formes féminines et masculines apparaissent à la fois pour les adjectifs et les noms : « Mes chères amies, mes chers amis »


 

[1] BAURENS, Mireille et Claudie BAUDINO, Politique de la langue et différence sexuelle, la politisation du genre des noms de métier, 2001, Paris, L’Harmattan, 364 p. Clio. Femmes, Genre, Histoire [en ligne]. Éditions Belin, Avril 2005, no 21, p. 364.